Tenus en échec par
Nice (0-0) lors de la 35e journée de Ligue 1, les Girondins ont laissé passer une occasion énorme de revenir sur les pas de
Lyon. Même s'ils se sont longtemps cachés dans la course au titre, les hommes de
Laurent Blanc ont quelques regrets bien légitimes.Longtemps,
Bordeauxa fait mine de ne pas y toucher. De se contenter d'une belle deuxième
place derrière le patron incontesté de la Ligue 1, l'Olympique
Lyonnais. Au soir de la 38e journée du Championnat de France, il se
pourrait finalement bien que les Marine et Blanc aient quelques regrets
en se retournant sur une saison accomplie mais qui aurait pu accoucher
d'un épilogue encore plus excitant et inespéré. Mais voilà, Bordeaux
devra sans doute se "contenter" d'une place de dauphin et d'une
qualification directe pour la Ligue des Champions.Samedi, les
Bordelais ont laissé passer leur chance. Une chance énorme comme il
n'en repassera peut-être plus d'ici le 17 mai prochain. Face à une
équipe de Nice bien en place mais réduite à dix dès la trentième
minute, les Aquitains, peut-être au courant des difficultés que
connaissait l'OL au même moment face à
Caen,
ont essayé de faire la différence et de forcer la décision. Laurent
Blanc a même terminé le match avec Chamakh, Cavenaghi, Wendel, Micoud,
Alonso et Obertan sur le pré. Mais
Hugo Lloris et son poteau ont refusé la victoire à des Bordelais qui, finalement, restent à quatre longueurs du leader rhodanien.
Diawara a les "boules"Si
la qualification en Ligue des Champions est dans la poche et ravit les
Girondins, il reste tout de même comme un petit goût amer dans les
bouches bordelaises. Comme l'impression d'être passé à côté d'une
occasion énorme.
"Il y a deux façons de voir les choses, analyse Ullrich Ramé.
Tout
le monde aurait signé pour être qualifié trois journées avant la fin en
Ligue des Champions. Après, par rapport au déroulé du match,
l'exclusion, la deuxième période que l'on fait, où on a beaucoup tenté,
cela peut laisser une certaine frustration." Frustration, le mot est lâché. Oui, Bordeaux espérait secrètement revenir sur Lyon.
Souleymane Diawara n'a-t-il pas reconnu avoir
"eu les boules" au coup de sifflet de final ? Maintenant, ce sera bien plus difficile d'autant que les Girondins iront à
Marseille, dimanche lors de la 36e journée.
"On
a joué comme si on voulait décrocher le titre en seconde période, on a
joué notre va-tout. Il faut continuer, il y a encore trois matches",tient néanmoins à souligner Ramé. Ce n'est pas Laurent Blanc qui dira
le contraire. Longtemps prudent au cours de la saison, le Président
"rookie" a coaché comme il le fallait samedi. Lui qui expliquait à
l'envi ces dernières semaines garder un oeil au-dessus de son épaule a
replié ses rétroviseurs et oublié les poursuivants le temps d'une
soirée. Malheureusement, cela n'a pas payé.
"Si on voulait espérer
quelque chose de grand, c'est à dire le titre, il fallait faire un
parcours sans faute car j'avais l'intime conviction que Lyon ne ferait
pas le plein de points. Cela s'est vérifié mais je n'avais pas prévu
que l'on ne fasse pas le plein contre Nice."Compte tenu de
la saison réussie par Bordeaux, l'ancien libéro des Bleus pensait que
ses hommes allaient faire sauter le verrou.
"En deuxième mi-temps,
on a eu les opportunités mais par précipitation ou maladresse, on n'est
pas arrivé à ouvrir le score. On a tout tenté mais, malheureusement, il
y a des soirs où cela ne réussit pas." C'est rare mais cela arrive
et c'est d'autant plus rageant pour les Girondins que ceux-ci n'étaient
restés muets qu'une seule fois à Chaban-Delmas avant samedi (
Lille, 26e journée). Diawara peut vraiment avoir les
"boules".