Le Bayern peut sourire

BUNDESLIGA - 31e JOURNEE
WOLFSBURG - BAYERN MUNICH : 0-0
Soixante-dix
heures après l'enfer, le Bayern Munich a regoûté au paradis. En
arrachant un nul difficile face au Wolsburg (0-0) de son ancien coach
Félix Magath, le ténor bavarois a conquis son vingt-et-unième titre de
champion d'Allemagne (le sixième depuis 2000), réussi un nouveau doublé
Coupe-Championnat et effacé pour un temps le terrible souvenir de la
gifle donnée par le Zénith Saint Pétersbourg en Coupe de l'UEFA (4-0).
La joie d'un Ottmar Hitzfeld, douché de bière par son avant-centre Luca
Toni, ou la farandole improvisée dans le rond central après le coup de
sifflet final, effacent les lacunes ambiantes une nouvelle fois
rencontrées face à la formation du constructeur automobile Volkswagen.
Sans
son génie Franck Ribéry, touché aux adducteurs, en l'absence d'Oliver
Kahn, qui avait connu jeudi un bien triste point final européen, le
club du Kaiser a plus réagi qu'agi, miné par ses récents errements
défensifs et sachant qu'un nul suffisait à son bonheur après le nul de Schalke 04 (1-1) et la victoire du Werder de Brême face à Cottbus
(2-0). Manquant de vitesse de percussion, les Bavarois misent trop
souvent sur la profondeur par l'entremise de ses arrières Demichelis et
Sagnol, qui avait récupéré le brassard de capitaine, pour le jeu dos au
but de son buteur Toni. Une option peu payante même si la fusée de Sosa
aurait mérité meilleur sort (6e). Sur deux rares actions construites,
il inquiétera de nouveau la formation de Basse-Saxe sur le poteau
d'Otti (23e) et la rase-motte de Kroos (74 e), mais globalement dominé,
le Bayern s'est surtout échiné à résister.
Poteau pour Grafite
Les
assauts d'un second couteau, qui n'a visiblement pas renoncé à toutes
prétentions européennes, l'a souvent fait souffrir. La maestria
technique et l'activité à l'entrejeu du Brésilien Marcelinho a souvent
pris de vitesse l'arrière-garde bavaroise mais sur une percée de Dzeko,
Rensing, jeune doublure montante de Kahn, sauve l'essentiel (4e).
Malgré pléthore de situations prometteuses, Wolfsburg manquera trop
souvent de précision au moment de planter la dague. Schafer croise trop
son tir à ras de terre (28e), et Grafite n'appuie pas suffisamment sa
reprise sur un centre de l'inévitable Marcelinho (61e), qui permet à
Rensing de faire valoir ses qualités sur un coup-franc puissant (19e).
Même le baroud d'honneur mené par l'ancien Strasbourgeois Ljuboja,
entré en cours de jeu (75e), n'aura pas plus de succès. Le piqué de
Grafite s'écrase sur le poteau (81e) et ce même Grafite manque la cible
à bout portant (90e). Des issues qui ont fait le bonheur du Bayern.
Munich pourra fêter son sacre avec ses supporters mercredi face à Arminia Bielefeld.

haya mabrouk !

MABROUK ANTI-KIRA