Coupe de l'UEFA : Le Bayern Humilié, les Rangers à l'arrachée

Zenit Saint Petersbourg - Bayern Munich: 4-0 (aller 1-1)
Buts: Pogrebniak (4e, 73e), Zyrianov (39e) et Fayzulin (54e)



Les mines défaites d'Oliver Kahn et de Franck Ribéry en disent long sur la désillusion que vient de vivre le Bayern Munich. Alors qu'ils caressaient l'espoir de réaliser un quadruplé Championnat-Coupe de la Ligue-Coupe d'Allemagne-Coupe de l'UEFA historique, les joueurs d'Ottmar Hitzfeld ont subi une véritable humiliation sur la pelouse du Zenit Saint-Pétersbourg (4-0). Déjà tenu en échec (1-1) à l'aller, ils abandonnent aux Russes le premier billet pour la finale qui se tiendra le 14 mai prochain à Manchester. Le retour de suspension de Luca Toni n'a rien changé. L'absence d'Arshavin, côté Zenit, non plus. Tombeur de Villarreal, Marseille et du Bayer Leverkusen lors des tours précédents, le club russe s'offre la première finale européenne de son histoire.

Les Bavarois repartiront sans doute du stade Petrovski avec un sentiment étrange. Celui de ne jamais avoir été vraiment inquiétés dans le jeu, malgré ce score aux allures de correction. A un genou près, celui de Gorshkov, ils auraient d'ailleurs pu être mis sur orbite dès la troisième minute de jeu par Klose. Au lieu de cela, un coup-franc de Pogrebniak se chargea de sanctionner ce manque de réussite dès la minute suivante (4e). Une parfaite illustration de ce que fût cette rencontre pour le futur champion d'Allemagne. Malgré 60% de possession de balle et une domination constante, mais stérile, il n'a rien pu faire pour enrayer le réalisme parfois insolent de la bande à Malafeev.

Cette efficacité se traduit en chiffres. Alors que les Klose, Toni et autre Podolski ont frappé à vingt reprises, le Zenit a tiré deux fois moins pour six tirs cadrés. Six tirs qui ont accouché de quatre buts, soit un taux de réussite de 67% ! Impressionnant et parfois déroutant pour des Bavarois qui ont tenté de réagir après le but du 2-0 inscrit par Zyrianov (39e), mais qui se sont vite résignés après celui de Fayzulin, peu avant l'heure de jeu (54e).

Comme un symbole, Pogrebniak, encore lui, se chargea de maquiller une dernière fois le résultat, dépassant du même coup... Luca Toni en tête des meilleurs buteurs de l'épreuve avec onze réalisations (73e). L'attaquant devra cependant se "contenter" de cette marque. Averti deux minutes plus tard, il sera suspendu pour la finale.

FIORENTINA - GLASGOW RANGERS : 0-0, 4 tab à 2 (Aller : 0-0)



Triompher sans marquer, une philosophie de jeu qui fonctionne : les Rangers l'ont prouvé jeudi soir face à la Fiorentina, pour parvenir à se hisser en finale de la Coupe UEFA. Sans briller, c'est certain, mais avec une bonne dose de "fighting spirit" à l'écossaise, qui a parfois eu des allures d'indifférence totale au déroulement des événements. Comme au match aller, la semaine précédente, les hommes de Walter Smith n'ont pas cherché à jouer. Après tout, pourquoi se découvrir sur la pelouse du Stade Artemio Franchi, alors qu'ils pouvaient attendre en silence, parfois en souffrance, pour aller arracher la victoire. La qualification, plutôt, car les Rangers n'ont que très rarement mis en exergue leur volonté d'inquiéter Frey durant le temps réglementaire. Et encore moins durant les prolongations, qui ont les finalement rapprochés de leur objectif.

En fait, la force du collectif de Glasgow, hormis sa solidité défensive, s'est basée sur une incroyable sérénité, de presque tous les instants. Comme s'ils étaient sûrs de leur force. Pas certains de tromper Frey, mais capables de venir à bout de la Fiorentina, d'une manière ou d'une autre. Cette confiance inébranlable est apparue encore plus flagrante durant la séance de tirs au but, qui a mal démarré, Frey écartant la frappe de Ferguson, mais qui a finalement basculé en faveur des Rangers. Après qu'Alexander eut répondu au gardien tricolore en s'imposer devant Liverani pour empêcher la Viola de rester en tête, Hemdani, avec réussite, puis Novo, ont transformé les deux derniers tirs au but, synonymes de finale après l'échec de Vieri en quatrième frappeur.

La Fiorentina ne cadre pas

Vieri, le nomade du football italien, dont l'expérience est partie en fumée après plusieurs échecs dans le jeu. Entré à la place de Pazzini (79e), qui a eu du mal à peser sur la défense écossaise, l'ancien international transalpin s'est mis en évidence à plusieurs reprises : il n'a pas pu pousser la balle au fond dès son apparition (80e), ni trouver le cadre sur deux frappes de volée (88e, 91e). Cadrer un tir, problème récurrent du côté florentin durant cette rencontre. Après une première mi-temps sans aucune saveur, les hommes de Cesare Prandelli ont enfin varié les mouvements. Mais ni Pazzini (51e), ni Ujfalusi (62e), et pas non plus Mutu (70e) n'ont fait preuve de suffisamment de précision. Glasgow n'a frappé que deux fois, sur presque autant d'offensives, et a contraint Frey à s'employer sur chacune d'elle : devant Davis (77e), puis sur une frappe enroulée de Whittaker (84e). Les Rangers n'ont pas réussi le hold-up à la fin du temps réglementaire, pour mieux le réussir par la suite, et amplifier les regrets chez leur hôte.

Car les Violets, conscients du mauvais tour que leurs adversaires étaient en train de leur jouer, se sont procurés autant d'occasions durant les prolongations que lors du temps réglementaire. Sans jamais trouver le cadre, malgré la volonté de Kuzmanovic (93e), le dernier essai de Mutu (107e), une tête de Semioli (118e), et, pour conclure, une ultime tentative de Vieri (120e). En infériorité numérique durant les dix dernières minutes, suite à l'expulsion litigieuse de Cousin (109e), Glasgow n'a pas flanché, son leitmotiv trouvant sa justification au fur et à mesure que les secondes s'égrenaient. Novo a même failli "gâcher" ce scénario en étant proche de l'ouverture du score (117e), se contentant finalement d'inscrire le tir au but décisif. Glasgow n'avait de toute façon pas besoin de marquer. Juste de croire en son destin. Triompher sans marquer, philosophie qui pourrait bien lui rapporter un sacre européen.

LA DECLA: Cesare Prandelli (entraîneur de la Fiorentina)

"On doit accepter le verdict. La soirée pouvait mieux se terminer, mais nous avons fait tout ce qu'il était possible de faire. Je remercie mes joueurs qui ont tout donné jusqu'à la fin. C'est une équipe qui a refusé de jouer qui a été récompensée, mais, de notre côté, nous allons continuer sur notre chemin. Les joueurs ont montré qu'ils avaient un parfait état d'esprit, l'amertume leur passera. Nous ne regrettons rien et nous sommes fiers d'avoir amené l'équipe jusqu'ici".

quelle humiliation de la part de l'équipe Russe Zénith!!!!!
personnellement je m'attendais à une finale : Bayern Munich - Fiorentina !! mais ça c les surprises des coupes d'europe!!

Moi j'avais prédit la victoire du zenit car c une equipe ayant du potentiel !
Déjà elle l'avait montrée en quarts face au Bayer Leverkusen en lui infligeant un 1-4 chez lui en allemagne au match aller.
Franchement je suis avec le Zenit
il va remporter la finale à Manchester, alors que Manchester remportera la finale de la Champions à Moscou!
Drole de coincidence?!